"Le maitre mot est la mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en oeuvre de l'accord", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, à son arrivée dimanche à Bangui, selon une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociax par le gouvernement centrafricain.
"Il y a une fenêtre d'opportunités qu'il ne faut surtout pas laisser se refermer car elle ne se rouvrirait peut etre pas de sitôt", a-t-il ajouté.
Accompagné du commissaire à la Paix et la sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, M. Lacroix est en visite durant quatre jours en Centrafrique. Les deux hommes se sont rendus lundi à Bambari, ville du centre du pays théâtre de nombreux combats depuis le début de l'année.
Une réunion du Groupe international de soutien à la Centrafrique doit avoir lieu mercredi à Bangui, à laquelle prendra également part le directeur Afrique de l'Union européenne (UE), Koen Vervaeke.
Un accord de paix dit de Khartoum, a été signé début février à Bangui entre les quatorze groupes armés et les autorités. Préparé depuis 2017 par l'UA, il est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013.
Un nouveau gouvernement a été nommé à la suite de cet accord, puis remanié après désaccord des groupes armés.
Si la dernière équipe gouvernementale en date reste largement acquise aux fidèles du président Faustin-Archange Touadéra, de nombreux représentants de groupes armés, dont certains chefs cités dans des rapports d'ONG pour des exactions, ont été nommés à des responsabilités.
Malgré cela, plusieurs affrontements ont eu lieu dans le pays depuis la signature de l'accord. Début avril, l'ONU a lancé une opération militaire d'envergure contre un groupe armé de l'ouest du pays.
Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.