"Si rien n'est fait dans l'urgence, nous risquons de condamner une génération d'enfants congolais à ne pas réaliser leur destin, si on ne sauve pas ces nombreux enfants de la malnutrition", a déclaré à Kinshasa la princesse Sarah Zeid.
"La crise (humanitaire) en RDC est une crise oubliée. Nous sommes presque dans une famine silencieuse. Je vais plaider pour éviter qu'on arrive (à une situation de famine)", a-t-elle ajouté.
"Je voulais voir de mes propres yeux les besoins nutritionnels des femmes et des enfants dans des zones des conflits et de violences extrêmes" dans le Tanganyika et dans le Kasaï, a-t-elle ajouté.
En avril, les autorités congolaises ont accusé les agences onusiennes et des partenaires d'avoir exagéré le niveau de la crise humanitaire en RDC.
Durant sa visite de deux jours, la princesse Zeid s'est rendue dans les provinces de Tanganyika, dans le sud-est en proie à des violences meurtrières entre les Bantous et les Pygmées, et du Kasaï-central, épicentre de la rébellion Kamuina Nsapu ayant fait plus de 3.000 morts et 1,4 million de déplacés entre septembre 2016 et octobre 2017.
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En RDC, 7,7 millions de personnes vivent dans une situation d'insécurité alimentaire, a indiqué pour sa part le directeur du PAM dans le pays, Claude Jibidar.
Avec les plaidoyers qu'elle va mener, le PAM/RDC espère "atteindre 2,8 bénéficiaires additionnels", a-t-elle indiqué, regrettant de n'avoir pas pu voir "plusieurs autres millions de personnes malnutries dans le pays".
Présentement, le PAM a accès à plus de deux millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire, a affirmé M. Jibidar. Mais les besoins sont évalués à 1,7 milliard de dollars, selon le directeur du PAM/RDC.
La RDC avait boycotté, mi-avril, une conférence des donateurs visant à lever des fonds pour assister plusieurs millions de Congolais qui sont dans le besoin, selon les organisateurs.
Avec AFP