Une trentaine de bouchers clandestins arrêtés au Niger

Quelques personnes rassemblées près d'une mosquée, Niamey, Niger. 9 septembre 2011

Une trentaine de personnes ont été arrêtées lors d'une vaste opération contre les abattages clandestins à Niamey, visant à prévenir les risques de consommation de viande avariée en cette période de ramadan, ont annoncé dimanche les autorités.

"Lors des opérations contre les abattages clandestins, une trentaine de personnes ont été arrêtées et doivent comparaître prochainement devant le procureur de la République", a expliqué sur une télévision locale Sani Gambo, directeur régional de l'Elevage à Niamey au sein du ministère de l'Elevage et de l'Agriculture.

Les personnes interpellées encourent des peines de prison et des amendes, a-t-il précisé.

Ces opérations ont été menées vendredi et samedi par les forces de l'ordre et des vétérinaires, jusque dans des domiciles privés de la capitale nigérienne. Elles ont permis de saisir "une cinquantaine de carcasses de moutons et de chèvres", a précisé M. Gambo.

Le responsable a "appelé la population à être vigilante" et "à dénoncer" les auteurs de ces pratiques néfastes pour la santé publique.

"Toute viande issue d'un abattage clandestin n'est pas inspectée par nos services et donc les consommateurs peuvent contracter des maladies graves, dont la tuberculose", a-t-il prévenu.

Ces arrestations interviennent en plein mois de ramadan au Niger, pays majoritairement musulman où les fidèles rompent le jeûne en consommant un repas principalement constitué de viande.

"Des bouchers véreux" profitent actuellement du ramadan, période de forte demande, pour "inonder les marchés avec de la viande avariée", a ainsi témoigné auprès l'AFP Fatouma, une habitante de Niamey.

Le Niger, Etat sahélien, compte quelque 40 millions de têtes de bétail.

Avec AFP