Le nombre croissant d'accusations d'agressions sexuelles, de viol et de harcèlement publiées sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, a donné lieu ces derniers jours à une campagne en ligne en Iran similaire au mouvement #Metoo.
"Malheureusement, l'accès à des informations vérifiées et à l'éducation est rare et cela créé un environnement propice aux violences sexuelles et au harcèlement", a déclaré la vice-présidente chargée des Femmes et de la Famille, Massoumeh Ebtekar.
"Le fait que nos filles parlent sérieusement et avec intensité de ce problème est vraiment bénéfique, bien que douloureux", a-t-elle ajouté, citée par l'agence de presse Borna.
Mme Ebtekar a exhorté les autorités judiciaires à "poursuivre avec force" les violeurs. Elle a également indiqué que le gouvernement préparait des lois contre les violences sexuelles qu'il soumettra ensuite au Parlement.
Lire aussi : Un suspect arrêté dans une affaire de viol en bande au CaireMardi, la police de la capitale iranienne a indiqué avoir arrêté un ancien étudiant en arts de l'Université de Téhéran, Keyvan Emamverdi, accusé d'avoir violé plusieurs étudiantes.
"La police a pris connaissance de plusieurs plaintes sur les réseaux sociaux indiquant que (Emamverdi) a harcelé des étudiantes après les avoir attirées chez lui", a déclaré le chef de la police de Téhéran Hossein Rahimi, cité par l'agence officielle Irna.
Il a été arrêté après des "investigations poussées", a précisé M. Rahimi, qui a appelé les victimes à porter plainte contre lui en assurant qu'elles pourraient le faire anonymement. Au moins 20 femmes ont dénoncé nommément Emamverdi sur Twitter, de manière anonyme et en utilisant le hashtag #viol.
D'autres hommes, dont un professeur d'école, un universitaire, un peintre renommé, un acteur et un cadre dans le secteur des technologies ont également été accusés durant cette campagne d'agressions sexuelles.
Lire aussi : Les Libériennes manifestent contre la recrudescence des viols