Les enlèvements ont eu lieu à 75 km au nord de Goma la capitale de la province du Nord-Kivu. "Les gens ont été kidnappés depuis le week-end dernier jusqu'à aujourd'hui dans différentes localités", a indiqué à l'AFP Jason Ntawiha, responsable administratif du territoire du Rutshuru, une des entités du Nord-Kivu.
"Ces ravisseurs demandent des rançons pour libérer leurs otages. Les familles commencent à s'organiser pour libérer les leurs", a-t-il ajouté. "Nous mettons en place des stratégies pour empêcher ces malfaiteurs d'accomplir leurs sales besognes".
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"Depuis samedi dernier, les enlèvement sont en cours. Une structure des jeunes du Rutshuru appelle à une journée sans travail avec marche pacifique demain jeudi" contre les enlèvements, a indiqué à l'AFP le président de la nouvelle société civile du Rutshuru, Jonas Pandasi.
Une militante a été interpellée brièvement puis libérée par les services de renseignement alors qu'elle voulait informer les autorités de cette initiative, a précisé M. Pandasi.
Plusieurs groupes armés prétendant défendre des communautés congolaises (hutus, hunde, nande) sont actifs dans le Rutshuru, comme dans le reste du Nord-Kivu.
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Ces groupes prétendent lutter contre le président Joseph Kabila. "Nous ne déposerons jamais les armes tant qu'il n'y aura pas des dirigeants issus des élections", avait déclaré le commandant d'une milice hutue approchée par l'AFP début mai.
Les observateurs prêtent aussi à ces groupes armés des intentions sur le contrôle des minerais abondants dans le Nord-Kivu, notamment le coltan.
Avec AFP