L'Union africaine (UA) a donné lundi deux semaines à l'armée du Burkina Faso pour rendre le pouvoir aux civils, après qu'un officier a pris vendredi la tête de l'autorité de transition pour remplacer le président Blaise Compaoré, après sa démission.
"Nous demandons aux forces armées de tranférer le pouvoir auxs autorités civiles, et le conseil a décidé que ce transfert devrait s'opérer dans une période de deux semaines", a déclaré Simeon Oyono Esono, chef du Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
Dans un communiqué, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, explique poursuivre "ses consultations avec toutes les parties prenantes dans la crise politique en cours au Burkina Faso, afin de trouver rapidement une issue conforme à la constitution nationale".
M. Ibn Chambas a également consulté le président du Ghana, John Dramani Mahama, Président en exercice de la CEDEAO.
L'homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, serait disposé à remettre en vigueur la Constitution, qu'il avait suspendue vendredi, a affirmé un responsable de l'opposition lundi à la Voix de l'Amérique (VOA).
Selon Ablassé Ouedraogo, la présidentielle devrait avoir lieu d'ici novembre 2015.
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Autre signe de bonne volonté
L'armée a annoncé la réouverture des frontières terrestres du Burkina Faso, après trois jours de fermeture, dans un communiqué transmis à l'Agence France Presse (AFP).
Les frontières terrestres sont rouvertes avec effet immédiat "afin de permettre la reprise des activités économiques et la libre circulation des personnes et des biens", selon ce communiqué signé du lieutenant-colonel Zida.