L'enjeu de ce nouvel outil, bâti sur les bases de l'agence européenne Frontex, est d'éviter qu'un chaos à une frontière extérieure, comme celui qu'a connu la Grèce, n'ébranle à nouveau l'Union et ne remette en cause la libre circulation dans l'espace Schengen.
Le nouveau corps européen a été adopté mercredi en plénière à Strasbourg (est de la France) par le Parlement européen (483 voix pour, 181 contre, 48 abstentions), après une procédure législative menée au pas de charge depuis la proposition présentée en décembre dernier par la Commission européenne, avec le soutien appuyé de Paris.
"La législation devrait entrer en vigueur cet automne", ont indiqué les services du Parlement européen, dont les négociateurs avaient conclu un accord avec ceux du Conseil de l'UE (qui représente les Etats membres) il y a quelques jours.
Les pays européens ont dû surmonter entre eux les réticences de certains pays, soucieux de préserver leur souveraineté.
Ils s'inquiétaient notamment du "droit d'intervention" des gardes-frontières européens, que la Commission souhaitait pouvoir imposer dans un pays débordé, même si ce dernier ne sollicitait pas d'aide.
Dans le texte adopté, ce n'est plus la Commission, mais le Conseil, et donc les Etats membres, qui déciderait d'une intervention dans un pays ne demandant pas d'assistance, à la majorité qualifiée.
Si le pays visé refuse, les autres pays pourraient réintroduire provisoirement des contrôles aux frontières intérieures de l'espace Schengen.
Avec AFP