Etats-Unis : toujours pas d’accord sur la loi de finances

Le leader de la majorité démocrate au Sénat,Harry Reid (à g.), et le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner (à dr.) à leur sortie de la Maison-Blanche.

Le président Barack Obama évoquait jeudi soir de nouveaux progrès, mais toujours pas d’accord.

Au terme de nouvelles négociations budgétaires dans la soirée à la Maison Blanche avec les dirigeants du Congrès, Barack Obama a affirmé que les désaccords entre les deux camps s'étaient encore réduits, ce qui pourrait, espère-t-il, permettre d’éviter la fermeture des services non-essentiels de l’administration ce soir.

M. Obama avait réuni dans le Bureau ovale le président de la Chambre, le républicain John Boehner, et le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid.

Tout en évitant de faire preuve d’optimisme excessif, le président Obama a dit espérer avoir quelque chose de positif à annoncer ce matin, les négociations devant se poursuivre toute la nuit.

« J’espère que je pourrai annoncer aux Américains en début de journée qu'une fermeture a été évitée, qu'un accord a été conclu comprenant des coupes significatives dans toute une gamme de catégories, qui nous aidera à terme à vivre selon nos moyens, mais préservera nos investissements dans des secteurs tels que l’éducation et l’innovation, la recherche – des secteurs qui seront important pour notre compétitivité à long terme », a déclaré M. Obama. Et d’ajouter toutefois que « Rien n’est certain ».

Dans un message diffusé sur Twitter, le chef de l’exécutif a rappelé que l’économie américaine émerge tout juste d’une récession extraordinairement profonde et qu’il serait « inexcusable » de ne pas parvenir à un compromis.

A noter que les déclarations faites hier par MM. Reid et Boehner font douter des progrès. Harry Reid a dit qu’on se dirigeait vers la fermeture des services publics fédéraux non essentiels. Et John Boehner a évoqué des progrès vers un compromis sur la loi fiscale 2011, mais en ajoutant qu’aucun accord n’était en vue sur l’ampleur des réductions budgétaires, ou sur les provisions insérées par les républicains sur l’avortement et les questions environnementales.