L’administration Obama est en pourparlers avec des officiels égyptiens sur une proposition visant à inciter le président égyptien Hosni Moubarak à démissionner immédiatement, ont indiqué des responsables américains. Sous un tel scénario, le raïs transfèrerait tous les pouvoirs à un gouvernement de transition, qui serait dirigé par le vice-président Omar Suleiman, avec le soutien de l’armée.
Selon les responsables américains, qui ont requis l’anonymat, la proposition prévoit une large ouverture du gouvernement intérimaire à tous les groupes d’opposition, y compris l’organisation interdite des Frères musulmans. Ce gouvernement devra œuvrer en vue d'ouvrir le système électoral égyptien afin d’assurer que les élections de septembre prochain soient libres, transparentes et équitables.
Un haut responsable du département d’Etat américain, a révélé, par ailleurs, qu’il est proposé à M. Moubarak de résider à Sharm-el-Sheikh, sur la Mer rouge. Le président égyptien a précisé qu’il ne s’exilerait pas et qu’il souhaitait mourir dans son pays.
S’exprimant à la télévision américaine vendredi, le chef d’état-major interarmes des Etats-Unis, l’amiral Mike Mullen, a mis en garde contre toute interruption de l’aide à l’Egypte. Il a dit avoir obtenu de son homologue égyptien l’assurance que les troupes ne tireront pas sur les manifestants.
Les Etats-Unis estiment que le régime du président Hosni Moubarak n’a pas pris de véritables mesures en vue de résoudre la crise politique en Egypte. M. Moubarak devrait déployer de véritables efforts pour engager des négociations avec ceux qui ne font pas parti du gouvernement, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs. La paix restera impossible sans négociations directes vers une transition, a souligné M. Gibbs.