Le bilan s’alourdit en Libye, ou les forces de sécurités ont ouvert le feu sur les manifestants. De même, la vague de protestation perdure a Barhein et au Yémen.
Dans ce contexte, les Etats Unis recommandent vivement aux dirigeants du monde arabe d’écouter ces appels au changement au lieu de les réprimer.
“Nous encourageons le gouvernement de Bahrein et les autres gouvernements de la région à reconnaitre qu’il y a des aspirations au changement et aux réformes qui ne vont pas s’effacer, qui ont besoin d’être respectées, et ces gouvernements doivent prendre les devants en menant ces réformes plutôt que d’y être acculés. »
Susan Rice a refusé de prédire l’issue de cette vague réformiste qui balaye actuellement le monde arabe. Cependant, elle affirme que le statut quo en vigueur dans de nombreux pays n’est pas viable.
La poussée de la jeunesse, le chômage élevé, et le manque d’ouverture politique rendent la situation particulièrement instable dans ces pays, estime t-elle. D’apès Susan Rice, les Etats-Unis ont insisté en privé comme en plublic sur le type de changements nécessaires.
« Le message est le même : pas de violence. Le respect des droits universels des peuples a se réunir, a protester, a former des organisations politiques et la mise en oeuvre de reformes.»
Au cours d’une interview pré-enregistrée accordée à ABC la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a declaré que les Etats-Unis continueront de défendre la liberté et la démocratie dans le monde. Elle a cependant reconnu que les changements abruptes peuvent être périlleux et deboucher sur des résultats inattendus.
« Les Américains sont pour les droits de l’Homme, la liberté et la démocratie. Nous savons, qu’en fin de compte, c’est quand les individus sont investis de pouvoirs et quand ils ont des gouvernements réceptifs que les plus grands progrès peuvent être réalisés, n’importe ou dans le monde, au nom de l’humanite. C’est ce que nous souhaitons. En même temps nous reconnaissons que des éléments internes ou externes peuvent accaparer ce processus. »
A titre d’exemple la Secrétaire d’Etat Hilary Clinton évoque la révolution iranienne à la fin des années 1970. A cette époque, le peuple iranien a renversé le Shah et son régime totalitaire et c’est un regime théocratique qui lui a succédé. La cheffe de la diplomatie américaine souligne qu’il ne s’agit pas simplement d’organiser des élections par lesquelles un dirigeant autocratique est remplacé par un autre. Il faut plutôt, ajoute-t-elle, qu’un processus démocratique puisse s’enraciner afin de permettre l’émergence de gouvernements véritablement représentatifs.