L'économie américaine a créé 151.000 nouveaux emplois le mois dernier, contre 262.000 en décembre (chiffre révisé en baisse de 30.000). Le taux de chômage, qui fait l'objet d'une enquête séparée, a néanmoins baissé d'un dixième de point à 4,9%, son plus bas niveau depuis février 2008.
Les analystes tablaient sur 188.000 créations d'emplois et un taux de chômage stable à 5%.
Les créations d'emplois sont restées soutenues dans le commerce de détail (58.000), les cafés et restaurants (47.000) et les services de santé (37.000).
Elles ont rebondi pour la première fois en un an dans le secteur manufacturier (29.000) ce qui constitue une bonne nouvelle. Mais les services aux entreprises ont généré moins d'emplois (9.000 contre +60.000 en décembre) tandis que le secteur des transports a détruit 20.000 postes. Le secteur minier, qui souffre toujours des bas prix de l'énergie, a encore débauché (-7.000 comme le mois précédent).
A la faveur de nouveaux entrants sur le marché du travail, le taux de chômage est descendu à 4,9%, représentant 7,8 millions de chômeurs. Le ministère du travail ayant procédé à la révision annuelle de ses bases statistiques, le nombre de ces nouveaux participants au marché de l'emploi n'était pas disponible.
Le taux de participation au marché du travail a très légèrement progressé à 62,7% au lieu de 62,6% en décembre.
Etant donné la croissance de la population, les experts estiment en général qu'il suffit d'une centaine de milliers d'emplois créés chaque mois pour contenir voire faire baisser légèrement le taux de chômage. Sur les trois derniers mois, l'économie américaine a généré en moyenne 231.000 emplois mensuels.
Les salariés à temps partiel faute de trouver mieux restent toujours nombreux en janvier à 6 millions, même s'ils sont parvenus à baisser de 796.000 sur douze mois.
Point positif, les rémunérations ont augmenté. Observé de près par la Réserve fédérale (Fed) qui voudrait voir l'inflation se relever vers un objectif de 2%, le salaire horaire moyen a gagné 12 cents à 25,39 dollars.
A la fin de l'année, la croissance américaine a nettement marqué le pas, tombant à seulement +0,7% pour le dernier trimestre 2015 au lieu de 2% au 3e trimestre.
Avec AFP