Les parlementaires de la Chambre éliront le prochain président de l'institution le 29 octobre, a annoncé l'actuel titulaire du poste, John Boehner, poussé à la démission par la faction ultra-conservatrice du parti républicain.
Le groupe républicain désignera son candidat lors d'une élection interne le 28 octobre, et les 435 membres de la Chambre --188 démocrates et 247 républicains-- voteront le 29 octobre, à moins qu'un nouveau coup de théâtre ne bouleverse à nouveau le calendrier.
La majorité républicaine de la Chambre est sans leader depuis que John Boehner a annoncé son départ prochain à la retraite, et que son numéro deux, Kevin McCarthy, a renoncé le 8 octobre à se présenter en raison de l'hostilité de la faction ultra-conservatrice du groupe, issue du Tea Party.
Le retrait de la course de Kevin McCarthy avait plongé le groupe républicain dans la confusion, faute de personnalité capable de rassembler un parti profondément déchiré entre les modérés et les intransigeants du Tea Party. La fracture reste ouverte depuis 2010.
Le "speaker" est le troisième personnage des Etats-Unis après le président et le vice-président.
Très courtisé, Paul Ryan a fini par poser mardi ses conditions pour accepter le poste: il sera candidat seulement si tous les courants républicains, notamment les ultra-conservateurs du "Freedom Caucus" (groupe de la liberté), le soutiennent d'ici à vendredi.
Cette faction d'environ 40 élus a voté à une forte majorité en faveur de Paul Ryan mercredi soir à huis clos, sans toutefois parvenir à un consensus.
Mais Paul Ryan s'est félicité d'une "étape positive vers une équipe républicaine unie". D'autres sous-groupes doivent se prononcer jeudi ou vendredi.
Ultra-libéral spécialiste du budget, élu d'une circonscription du Wisconsin depuis 1999, il fut le colistier de Mitt Romney, candidat républicain à la Maison Blanche en 2012, et préside actuellement la commission chargée des impôts, après avoir présidé celle du budget.
Pour les démocrates, Paul Ryan est avant tout celui qui a proposé dans le passé des budgets d'austérité qui auraient considérablement réduit l'Etat-Providence américain.
Avec AFP