Un juge fédéral gèle l'augmentation des frais d'immigration aux États-Unis

Une Ghanéenne montre les passeports de sa famille et un visa américain à Accra, au Ghana, le 1er février 2019. (Photo: Reuters/Francis Kokoroko/archives)

Un juge fédéral américain a bloqué mardi une augmentation des frais d'immigration qui devait entrer en vigueur ce vendredi.

Selon le juge Jeffrey White, l'administration Trump n’a pas suivi correctement les procédures d'élaboration de nouvelles règles comme l’exige la loi. En particulier, l’administration n’a pas tenu compte de l'impact que l’augmentation des frais de dossier allait avoir sur les ménages à faible revenu, a-t-il conclu.

L’administration Trump avait prévu d’augmenter d'environ 20 % en moyenne les frais de dossier d’immigration. Parmi les augmentations annoncées: 50 dollars pour chaque demandeur d'asile, une première aux États-Unis, où jusqu’ici ces demandes étaient gratuites en raison de leur caractère humanitaire. Par ailleurs, les frais d’une demande de naturalisation devraient passer de 640 à 1 170 dollars.

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Au début de l'année, USCIS, l'agence qui traite les requêtes de changement de visas, les demandes d'asile, les naturalisations et autres dossiers d’immigration, avait signalé une forte baisse de ses revenus en raison de la pandémie de coronavirus. La hiérarchie envisageait même de suspendre temporairement les contrats de travail de plus de la moitié du personnel.

Contrairement à la plupart des agences fédérales américaines, une partie importante du financement de l'USCIS provient des droits perçus.

Dans sa décision, le juge White a approuvé l’argumentaire présenté par les associations à but non lucratif qui avaient porté plainte au nom des candidats à l'immigration qui ont des faibles revenus.

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