Face à Alger, le TP Mazembe rêve d'un cinquième titre dimanche

Moïse Katumbi, président du TP Mazembe, le 4 octobre 2015. (REUTERS/Kenny Katombe)

A la veille du match retour de la finale de la Ligue des champions d'Afrique, les Congolais du TP Mazembe font figure de favoris face à l'USM Alger. Ils devront néanmoins jouer sans Kalaba et Kasusula.

Ils sont les favoris de cette rencontre. Les Congolais du Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi reçoivent l'USM d'Alger en match retour de la finale de la Ligue des champions d'Afrique, dimanche 8 novembre à 14 h 30 (13 h 30 GMT), forts de leur avantage acquis à l'aller (2-1).

Après leur victoire en Algérie le 31 octobre, les Corbeaux de la capitale du Katanga peuvent se contenter d'un nul ou d'une défaite 1-0 pour être sacrés une cinquième fois champions d'Afrique après les succès de 1967, 1968, 2009 et 2010. Ils égaleraient ainsi le Zamalek au palmarès, derrière un autre club égyptien, Al-Ahly (8 sacres).

Le TP Mazembe est par ailleurs la seule équipe africaine à avoir atteint la finale de la Coupe du monde des clubs, en 2010. Elle s'était inclinée face à l'Inter Milan (3-0).

L'USMA, l'un des clubs les plus populaires et les plus titrés d'Algérie (six titres de champion et huit coupes nationales depuis 1962), dispute quant à lui sa première finale continentale, après avoir calé en demi-finales de la C1 en 1997 et 2003, et au même stade de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe en 2002.

Les Congolais privés de deux joueurs vedettes

Les Congolais sont favoris, mais amoindris. Ils seront privés de deux joueurs vedettes : Rainford Kalaba, international zambien auteur d'un des deux buts des "Bulldozers" à l'aller mais sorti sur carton rouge ensuite pour un coup de poing sur un défenseur algérois, et le défenseur Jean Kasusula, qui s'est cassé un bras lundi dans un accident de voiture.

Pour l'USM, il faudra néanmoins un exploit. "On espère tout simplement que ça sera une belle fête ce match retour", a déclaré à l'AFP l'entraîneur des "Usemistes", Miloud Hamdi, en arrivant avec son équipe vendredi soir à Lubumbashi (sud-est de la République démocratique du Congo).

Désireux "d'offrir à tous les Congolais beaucoup de bonheur", le Français Patrice Carteron, qui entraîne les "Tout Puissants" depuis 2013, assure avoir "confiance" dans les joueurs appelés à remplacer Kalaba et Kasusula.

Mais le président du club, Moïse Katumbi, exhorte ses joueurs à être "très prudents" : pas question de tenir la victoire pour acquise.

D’autant plus que la finale prend une tournure très politique en RDC, dans un climat tendu par l'incertitude régnant autour de la présidentielle censée avoir lieu en 2016.

Ancien gouverneur du Katanga, M. Katumbi, qui fait figure de présidentiable, a claqué la porte en septembre du parti au pouvoir en mettant en garde le président Joseph Kabila contre la tentation de s'accrocher à son poste alors que l'opposition l'accuse de chercher à contourner l'interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter.

Avec AFP