Caracas accuse Washington de financer une opposition "violente"

Le président vénézuélien Nicolas Maduro lors de la célébration du 7ème anniversaire de la milice bolivarienne devant le palais présidentiel de Miraflores à Caracas, au Venezuela le 17 avril 2017.

Le gouvernement vénézuélien a accusé jeudi les Etats-Unis de financer des "groupes violents" de l'opposition, alors que se multiplient depuis début avril les manifestations hostiles au président socialiste Nicolas Maduro.

"Le financement et le soutien logistique des Etats-Unis aux groupes violents au Venezuela ont facilité une insurrection armée", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.


La vague de manifestations et violences secouant le Venezuela depuis le 1er avril a déjà fait 38 morts et des centaines de blessés.

Au total, 1.990 personnes ont été interpellées, dont 650 sont encore incarcérées, selon l'ONG Foro Penal qui dénonce qu'une partie d'entre elles ont été jugées, de manière illégale, devant des tribunaux militaires.


Dans son communiqué, le ministère affirme que le soutien apporté par les Etats-Unis fait partie d'un complot pour lancer une intervention dans le pays sud-américain, qui dispose des plus importantes réserves pétrolières de la planète, même s'il traverse actuellement une profonde crise économique.

A plusieurs reprises ces dernières semaines, Washington s'est inquiété publiquement de la situation au Venezuela, de même que l'Organisation des Etats américains (OEA), que le ministère des Affaires étrangères accuse également de décisions "interventionnistes" alors que son secrétaire général, Luis Almagro, plaide pour une suspension de Caracas.

Le sénateur républicain Marco Rubio n'a pas hésité à comparer Nicolas Maduro à un dictateur dans une intervention au Sénat devant ses pairs.


Avec AFP