"Demain à la même heure, nous appelons le peuple vénézuélien tout entier à se mobiliser", a déclaré le dirigeant de l'opposition Henrique Capriles lors d'une conférence de presse de la Table de l'union démocratique (MUD), la coalition de l'opposition.
"Aujourd'hui nous avons été des millions, et demain il faut que nous soyons encore plus nombreux", a-t-il dit.
"Face à la sauvagerie et à la répression, nous voulons davantage de démocratie", a poursuivi M. Capriles. "Celui qui a raison et qui dit la vérité n'a pas à avoir peur. C'est Maduro qui a peur".
Les opposants à Nicolas Maduro, l'héritier de Hugo Chavez qui fut président de 1999 à son décès en 2013, ont défilé en masse mercredi à Caracas et dans plusieurs autres villes du Venezuela.
Des policiers et des militaires ont dispersé les rassemblements avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, et les manifestants ont répliqué en lançant des pierres et des cocktails Molotov.
Deux personnes ont été tuées pendant cette journée de protestation par des tirs à la tête effectués par des inconnus circulant à moto: un adolescent de 17 ans à Caracas et une femme de 23 ans à San Cristobal, dans l'ouest du Venezuela. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées.
Les deux décès de mercredi portent à sept le nombre des personnes tuées depuis le début le 1er avril de l'actuelle vague de manifestations de l'opposition, déclenchée pour protester contre des décisions par lesquelles le Tribunal suprême de justice (TSJ, Cour suprême) s'était arrogé les fonctions du Parlement et avait supprimé l'immunité des députés.
Le Parlement est contrôlé depuis décembre 2015 par l'opposition, qui veut que le président Maduro quitte le pouvoir et réclame des élections anticipées.
Les décisions du TSJ, qui est favorable à M. Maduro, ont été partiellement annulées sous une forte pression internationale, mais l'opposition continue à dénoncer "un coup d'Etat" juridique.
M. Capriles a réitéré mercredi les revendications de l'opposition. "Nous demandons des élections libres et démocratiques, nous demandons le respect de l'Assemblée nationale, nous demandons la libération des prisonniers politiques", a-t-il déclaré.
L'opposition, a-t-il ajouté, réclame également une aide humanitaire pour l'arrivée de produits alimentaires et de médicaments au Venezuela, qui vit une grave crise économique.
Avec AFP