Le Conseil national de défense et de sécurité (CNDS), une formation militaire regroupant différents groupes armés de l'ex-Séléka, "s'oppose catégoriquement au déploiement des FACA (membres des forces armées centrafricaines) à Kaga-Bandoro" qui s'apparente selon lui, à "une violation de l'accord par le gouvernement", a indiqué son président Abdoulaye Hissène, dans un communiqué reçu lundi par l'AFP.
Le CNDS réaffirme toutefois toujours "adhérer pleinement" à l'accord.
Les Faca sont entrées le 5 mai à Kaga-Bandoro, une ville sous contrôle du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC).
Lire aussi : L'accord de paix "n'accorde pas l'amnistie" selon la PrésidenceSelon une ONG sur place, les forces du gouvernement sont venues en mission de reconnaissance en vue d'une installation prochaine.
Le commandement du MPC "n'était pas content, il n'était pas au courant" de leur venue, a précisé une autre ONG, sous couvert de l'anonymat.
Les militaires sont repartis quelques heures plus tard.
Interrogé par l'AFP, le gouvernement centrafricain n'avait pas encore réagi lundi en fin de matinée.
L'accord de paix a été signé début février à Bangui entre quatorze groupes armés et les autorités. Préparé depuis 2017 par l'Union africaine, il est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013.
Il prévoit notamment la mise en place de patrouilles mixtes de militaires et de membres de groupes armés mises en place pour une "période initiale" de deux ans, en vue de rétablir la sécurité sur l'ensemble du territoire.
Plus de trois mois après l'accord, ces patrouilles mixtes ne sont toujours pas opérationnelles.