"Deux policiers ont été tués, et un autre a été blessé à Bambari", a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange-Maxime Kazagui.
La presse locale faisait état jeudi d'une dizaine de morts, sans qu'il soit possible de confirmer ce bilan.
"Dans la matinée du jeudi 10 janvier 2019, des éléments de l'UPC et leurs alliés ont lancé diverses attaques dans la ville de Bambari", a indiqué le gouvernement dans un communiqué jeudi après-midi.
La mission de l'ONU, la Minusca, "a envoyé des éléments vers le centre-ville", a précisé à l'AFP son porte-parole Vladimir Monteiro. Mercredi, des Casques bleus avaient déjà été "visés par des tirs" dans la ville, a-t-il ajouté.
Bambari devait célébrer jeudi et vendredi la journée mondiale de l'alimentation en présence du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.
Cet événement, originellement prévu le 16 octobre, avait déjà été reporté deux fois à cause des violences. Le gouvernement a suspendu les cérémonies.
Dans le reste du pays, la ville de Bakouma (est) restait jeudi sous la coupe d'un autre groupe armé allié de l'UPC, le Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui s'en est emparé fin décembre.
Le FPRC et l'UPC sont les deux principaux groupes armés issus de l'ex-rébellion musulmane Séléka.
Batangafo a aussi été début janvier théâtre de violences, dans lesquelles un gardien d'une ONG a été tué, selon un rapport interne onusien.
"La gravité de ces attaques est d'autant plus inacceptable qu'elles interviennent au lendemain d'un engagement définitif du gouvernement à dialoguer avec les groupes armés dans les plus brefs délais", selon le communiqué gouvernemental jeudi.
Mercredi, M. Touadéra a annoncé que des pourparlers entre les autorités et les groupes armés rebelles, attendus depuis plusieurs mois, prendront place le 24 janvier au Soudan, sous égide de l'Union africaine (UA).
Cette "initiative africaine", initiée en 2017 et très critiquée depuis ses débuts pour sa lenteur et son manque d'efficacité, reste soutenue par l'ONU et les principaux partenaires de Bangui.
En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.