L'ONG HRW conseille au président Félix Tshisekedi de "mettre un terme à cette répression croissante".
Dans un rapport, l'organisation affirme avoir "documenté au moins 39 cas de menaces et de harcèlement liés à la liberté d’expression et à la liberté de la presse dans la moitié des 26 provinces du pays".
"Les autorités congolaises ont réprimé des détracteurs pacifiques, des journalistes et des membres de partis politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence mises en place en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour limiter les manifestations politiques", avance HRW.
Lire aussi : Amnesty accuse Tshisekedi de "renier" sa promesse de justiceLe ministre congolais des Droits humains André Lite cité par le rapport a expliqué qu'il "condamnait ces abus".
"Les avancées en matière de droits humains observées pendant la première année de mandat du président Tshisekedi semblent rapidement se dissiper", a estimé Thomas Fessy, chercheur principal pour la RDC chez HRW.
Le président Tshisekedi devrait "mettre un terme à cette répression croissante de la liberté d’expression et de réunion pacifique", a-t-il ajouté.
Au courant de ce mois de juillet, les autorités ont interdit trois manifestations contre le choix d'un nouveau président à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Ronsard Malonda.
Lire aussi : Les défenseurs des droits de l'Homme inquiets après une nomination dans l'armée en RDCMardi soir, le président Tshisekedi a officialisé la levée de l'"état d'urgence sanitaire" proclamé le 24 mars pour faire face à l'épidémie de la Covid-19 en RDC.
Cela se traduit entre autres par "la reprise des rassemblements" dès ce mercredi 22 juillet.
Pays d'environ 80 millions d'habitants, la RDC a enregistré depuis le 10 mars 8.626 cas dont 197 décès et 4.790 guérisons.
Ancien opposant, M. Tshisekedi a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018. Investi le 24 janvier 2019, il a promis de faire de l'instauration de l’État de droit une de ses priorités.
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