"Je suis venu constater de visu, rien ne vaut le contact physique, être sur le terrain…. J’ai constaté la reprise des activités. Mais je suis surtout venu féliciter la population de Mutsamudu pour avoir su gérer cette situation, féliciter nos forces qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme", a déclaré à la presse le président Azali.
Un groupe de rebelles armés avait occupé le centre historique de Mutsamudi après l'intervention des forces de l'ordre contre une manifestation d'opposants lundi de la semaine dernière. Des tirs ont fait deux ou trois morts parmi les civils selon les sources avant que l'armée ne reprenne le contrôle des lieux samedi sans rencontrer de résistance, les rebelles ayant réussi à s'échapper.
Lire aussi : Les militaires comoriens récupèrent quelques armes des rebelles dans Anjouan"L’important maintenant est de récupérer les armes et de rechercher les rebelles (…) qui ont fui avec les armes", a ajouté le président comorien, réitérant sa promesse de clémence et d’impunité à quiconque, civil ou rebelle, qui rendrait son arme.
Encadré par un important dispositif sécuritaire, le président Azali a brièvement traversé la médina, serrant les mains et échangeant des commentaires avec les passants et les commerçants.
Interrogé sur l’arrestation dimanche du gouverneur de l’île, Abdou Salami Abdou, accusé d’être le principal instigateur de la rébellion, le président a répondu: "Je trouve regrettable que des responsables politiques puissent s’impliquer dans des tels actes".
Le procureur de la République d’Anjouan a déclaré à l’AFP que le gouverneur Salami est actuellement gardé chez lui et entendu par la gendarmerie dans le cadre de l’enquête préliminaire.
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"Son dossier sera prochainement transmis au parquet, à un juge d’instruction, il sera jugé par la Cour de sûreté de l’Etat", a expliqué Mohamed Abdallah
"Les charges sont nombreuses: complicité de rébellion, complicité de troubles de l’ordre public, port illégal d’armes, atteinte à l’intégrité territoriale".
Adversaire acharné du président Azali, le gouverneur s’est toujours opposé à la réforme constitutionnelle du président Azali adoptée par référendum en juillet dernier et qui donne à ce dernier la possibilité de rester au pouvoir jusqu'en 2029 en cas de victoire électorale.
Avant la réforme constitutionnelle, le système prévoyait une rotation de la présidence entre les trois principales îles de l'archipel. Il aurait dû revenir la prochaine fois à un représentant d'Anjouan où l'opposition est majoritaire.
Avec AFP