Les bureaux de vote, ouverts peu après 07H00 (06H00 GMT) pour le premier tour du scrutin, ont commencé à fermer à 18H00 (17H00 GMT) et les opérations de dépouillement ont suivi. L'annonce des résultats n'est prévue que dans 15 jours.
Certains ont tenu à respecter méticuleusement la durée du temps d'ouverture impartie, soit 11 heures, comme au bureau de vote "Espace ouvert en face de chez Saleh Kebzabo (le chef de l'opposition)", dans le quartier populaire Paris-Congo, où le président du bureau a bouclé les opérations à "18H02 minutes car nous avions commencé à 07H02 minutes ce matin".
Nomades, militaires et réfugiés avaient voté dès samedi, mais certains militaires n'ayant pu le faire ont tenté de voter dimanche, et certains bureaux ont accepté, a constaté l'AFP.
En début de soirée, les bérets rouges de la garde présidentielle étaient très présents aux carrefours de la capitale. Le réseau Internet, dont se servent abondamment les opposants, était coupé dans la soirée.
Dans le bureau de Ndjanbal Ngato, femmes et hommes, en files séparées, munis de leur carte d'électeur biométrique, avaient commencé à voter tôt avant l'arrivée du président Idriss Déby Itno.
"Le grand jour est arrivé. Le Tchad doit sortir grandi de ces élections", a déclaré le président sortant. "La classe politique doit accepter avec sincérité les résultats des urnes qui sont le choix du peuple".
L'affluence était également forte en matinée dans les autres bureaux, nettement moins dans la fournaise de l'après-midi.
Joint par VOA Afrique, Mahamat Dingadimbaye, coordonnateur de la Coordination des Associations de la société Civile pour la Défense des Droits de l’Homme, qui a déployé des observateurs sur tout le territoire
Dans le bureau "en face de chez Saleh Kebzabo", installé sous un acacia, 324 électeurs ont voté sur 498 inscrits, soit environ 65%.
Le candidat de l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNIR), a voté dans son quartier de Paris-Congo, sans service d'ordre.
"Le 10 avril est la date du changement, ce soir nous serons libérés du joug de la terreur, de la barbarie", a-t-il déclaré.
Il a affirmé que des militaires "dans toutes les casernes du pays avaient été forcés de voter pour Déby" et a également dénoncé "les mécanismes du vol, le bourrage des urnes et l'achat massif de cartes d'électeurs".
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«Il y a eu quelques tentatives de fraudes, mais la population a vite rétabli la situation, a dit à VOA Afrique, Mahamat Dingadimbaye, coordonnateur de la Coordination des Associations de la société Civile pour la Défense des Droits de l’Homme, qui a déployé 3000 observateurs sur tout le territoire.
Avec Afp