RDC : Washington appelle gouvernement et opposition à coopérer dans la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre

Le président de la RDC, Joseph Kabila, le 26 septembre 2016.

Les Etats-Unis recommandent au gouvernement congolais et à l’opposition de coopérer en vue de mettre en œuvre l’accord conclu le 31 décembre dernier dans le but d’organiser des élections en décembre 2017 et la gestion du pays jusqu’à cette échéance.

"Nous encourageons le gouvernement de la RDC et les dirigeants de l'opposition à poursuivre leur coopération dans la mise en œuvre de cet accord et à préserver les progrès réalisés au nom du peuple congolais ", indique une déclaration du département d’Etat américain.

Washington salue la conclusion cet accord, selon John Kirby, porte-parole du département d’Etat américain.

"En ouvrant la voie à des élections pacifiques et démocratiques en 2017, cet accord marque une étape importante et historique pour la RDC et la région de l'Afrique centrale", soutient la déclaration de Washington.

Le gouvernement américain félicite le pouvoir et l’opposition congolais. Il n’oublie pas les évêques qui ont assuré la médiation des négociations entre les parties.

La déclaration souligne notamment "la volonté du Président Kabila et des leaders de l'opposition de faire des compromis sur des questions clés, jetant ainsi les bases du premier transfert démocratique de pouvoir du pays".

Le pouvoir congolais et une large partie de l’opposition sont parvenus samedi à un accord visant à résoudre la crise causée par la non-tenue des élections et surtout de la présidentielle avant le 19 décembre, date de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila.

L’accord permet à M. Kabila de rester à son poste jusqu’à l’élection de son successeur comme l’avait déjà tranché la Cour constitutionnelle.

Un gouvernement de transition sera mis en place ainsi qu’un organe de suivi de cette période.

Les évêques catholiques ont convoqué une rencontre de toutes les parties mardi en vue de discuter de la mise en œuvre de cet accord.

Le Front pour le respect de la Constitution, branche de l’opposition conduite par le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) n’a pas signé l’accord, exigeant le contrôle de la transition confié à l’opposant historique Etienne Tshisekedi dont la famille politique a déjà, selon l’accord, la responsabilité de diriger le gouvernement.

Une partie de l’opposition signataire de l’accord partielle d’octobre avec le gouvernement a également refusé de signer.

Et le gouvernement a affirmé avoir signé sous réserve, exigeant plus d’"inclusivité", selon Lambert Mende, son porte-parole.