Les Etats-Unis se sont déclarés préoccupés par la violence accrue en République démocratique du Congo (RDC). La violence a fait rage mercredi dans le pays, pour une troisième journée consécutive, l'Assemblée nationale et le Sénat examinant un projet de révision de la loi électorale susceptible d'entraîner le report de l'élection présidentielle de 2016.
La police a tiré des grenades lacrymogènes afin de disperser des manifestants rassemblés sur le campus de l'université de Kinshasa et dans trois autres secteurs de la capitale, précise Reuters. La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a évoqué une quarantaine de morts, alors que le gouvernement attribue une quinzaine de décès à des vigiles privés.
Ici à Washington, la porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki, a déclaré que les Etats-Unis sont « troublés » par la violence des manifestations, l’ampleur des pillages, des arrestations illégales, et des sévices contre les manifestants. Les Etats-Unis appellent « toutes les forces de sécurité congolaises, ainsi que les membres de la société civile et de l'opposition, à faire preuve de retenue et à s’abstenir d'actes de violence ».
Il faut protéger le droit des citoyens de « se réunir pacifiquement et d’exercer leur droit à la libre expression », a poursuivi Mme Psaki dans un communiqué. Elle a rappelé que ce droit reste « la pierre angulaire de la démocratie » et joue un rôle critique dans un processus électoral crédible et transparent. Et à cet égard, la porte-parole du département d’Etat a noté que les États-Unis sont également « alarmés » par le bouclage informatique et médiatique pratiqué par Kinshasa, les sites Internet, les services de messagerie et les stations de radio ayant été fermés.