Ces résultats, les premiers depuis le vote mardi pour désigner le successeur d'Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d'Etat en Afrique, ne permettaient pas encore de déterminer si un second tour serait nécessaire, a souligné lors d'une conférence de presse le président de la NEC, Jerome Korkoya.
"Cette commission est résolue à publier des résultats en temps utile, mais cela ne peut se faire au détriment de l'exactitude", a-t-il déclaré, soulignant qu'elle n'avait encore "proclamé aucun vainqueur".
Ces résultats portent selon les provinces sur des pourcentages allant jusqu'à 48 % des suffrages, beaucoup moins pour la plupart.
Dans la province de la capitale, Monrovia, qui concentre près de 40 % des quelque 2,1 millions d'électeurs du pays et où il a été élu sénateur en 2014, sur seulement 14,8 % de bulletins dépouillés, George Weah obtenait plus de 50 %, contre 26,6 % à Joseph Boakai.
Parmi les provinces les plus peuplées, l'ancien footballeur était crédité d'une légère avance sur le vice-président dans celle de Bong (nord-est de Monrovia) et Margibi (est), tous deux devançant largement les autres candidats, sur respectivement 48 et 28 % des suffrages.
M. Boakai paraissait sans surprise devoir s'imposer dans sa province natale de lofa (nord), la quatrième en nombre d'électeurs, sur près de 30 % des bulletins, la seule dans laquelle il semblait faire la course en tête.
Mardi, la présidente sortante, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats de six ans, a estimé que le Liberia était "prêt pour la transition", la première d'un dirigeant élu à un autre dans ce pays "depuis trois générations".
Mme Sirleaf, prix Nobel de la paix 2011, avait déjà appelé la veille les Libériens à mesurer "le chemin parcouru" depuis la guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003.
Avec AFP