Yémen: l'ONU va accueillir de nouvelles négociations à bord d'un navire

Les rebelles houthie et le gouvernement yéménite internationalement reconnu se rencontrent pour une discutent de la mise en œuvre d'un échange de prisonniers convenu en Suède le mois dernier à Amman, en Jordanie, le jeudi 17 janvier 2019. Le CICR y est. (Photo AP / Raad Adayleh)

Le chef de la mission de l'ONU au Yémen va accueillir à bord d'un navire des discussions cruciales entre le gouvernement et les rebelles Houthis, pour consolider un cessez-le-feu.

L'ex-général néerlandais Patrick Cammaert est monté samedi à bord de cette embarcation pour aller chercher la délégation gouvernementale à un point de rencontre en mer Rouge, avant de revenir au port de Hodeida pour attendre les émissaires Houthis qui doivent arriver dimanche, ont déclaré les Nations unies dans un communiqué.

Les belligérants doivent évoquer les prochaines étapes de la mise en œuvre de l'accord conclu en Suède en décembre, qui prévoit un cessez-le-feu à Hodeida. "Les parties vont reprendre les discussions sur la mise en œuvre du redéploiement des forces" dans cette ville portuaire de l'ouest du Yémen "et la facilitation des opérations humanitaires", a précisé l'ONU.

Il s'agit de la troisième réunion du comité mixte de suivi de l'accord, salué comme un pas majeur en vue d'une résolution diplomatique au conflit.

Le gouvernement, soutenu militairement par l'Arabie saoudite, et les Houthis, appuyés par l'Iran, se sont accusés mutuellement de violer la trêve, tandis que le redéploiement de forces et un échange de prisonniers ont dû être repoussés.

Les civils de Hodeida, principal point d'entrée des importations et de l'aide humanitaire au pays, sont pris entre un cessez-le-feu régulièrement violé et la perspective d'un conflit encore plus sanglant si la trêve vole en éclats.

Le conflit au Yémen a fait au moins 10.000 morts depuis qu'une coalition militaire menée par Ryad est intervenue en mars 2015 pour soutenir le gouvernement, selon l'Organisation mondiale de la santé. La guerre a mis 14 millions de Yéménites au bord de la famine dans ce que les Nations unies qualifient de pire crise humanitaire dans le monde.

Avec AFP