Aux cris de "Stop à la guerre contre le gagne-pain" ou "Notre vie est dans la rue", une foule de vendeurs en colère ont bravé un important dispositif policier pour s'approcher de la représentation nationale où leurs leaders devaient remettre une pétition.
"La pétition supplie le gouvernement de se rendre compte que notre économie est malade et que ce n'est pas en faisant disparaître les symptômes qu'elle ira mieux", a déclaré Justice Manayi, secrétaire de l'Union nationale des vendeurs du Zimbabwe.
"Ils (le gouvernement) n'ont pas réussi à résoudre les problèmes économiques, ils doivent créer des emplois pour la masse des Zimbabwéens. Personne ne choisit d'être vendeur ambulant au Zimbabwe. On a des diplômés dans les rues. Tout ce qu'ils veulent, c'est un boulot", a-t-il ajouté.
L'économie zimbabwéenne se porte mal depuis plus d'une dizaine d'années avec une croissance faible, voire sans doute négative cette année selon les prévisions, et un chômage élevé. Beaucoup d'entreprises ont fermé et de nombreux jeunes arrivent sur le marché du travail après le secondaire ou l'université, sans autre débouché que la débrouille.
A Harare, la vente ambulante est devenue tellement dense par endroit qu'elle rend les trottoirs impraticables. La municipalité a donné jusqu'à vendredi aux vendeurs pour déguerpir du centre-ville, l'armée menaçant même d'intervenir en cas de résistance.
Avec AFP