Dans son serment devant la Maison de l’Etat, M. Mnangagwa a juré de "faire sincère allégeance au Zimbabwe".
La prestation de serment place M. Mnangagwa qui s’occupe aussi de la justice, en position de succéder au président Robert Mugage qui totalise 91 ans en février.
Agé de 68 ans, M. Mnangagwa est au gouvernement depuis 1980. Il était déjà ministre de la justice depuis quelque temps. Il est considéré comme l’un des hommes de confiance du leader zimbabwéen. Dans un entretien au service Zimbabwé de la VOA, Emmerson Mnangagwa n’a pas caché sa joie.
Le nouveau vice-président s’est dit heureux, mais avec humilité et a reconnu que la tâche est lourde. « Je dois répondre aux aspirations de notre peuples et aux attentes de mon parti », a-t-il assuré.
Emmerson Mnangagwa succède à Joice Mujuru, limogée par le président Mugabe qui l’a accusée de complot avec l’étranger en vue de le renverser.
Les analystes disaient que Mnangagwa et Mujuru dirigeaient des factions rivales au sein de la ZANU-PF. Il n’en est rien, a assuré le vice-président Mnangagwa.
« Non… La camarade Mujuru et moi sommes des collègues, et des camarades dans la lutte armée, et il n’y a aucune animosité entre elle et moi. Vous pouvez également l’interviewer, elle vous dira la même chose », a affirmé Mnangagwa, ajoutant que toutes ces allégations sont une affabulation des médias.
Pendant des années, Emmerson Mnagagwa a été présenté comme un faucon redouté. Il défend le contraire.
« Je pense que ceux qui me craignent ne sont pas des personnes honnêtes. Ils ont peur d’avoir affaire à quelqu’un d’honnête. Ceux qui m’aiment savent que ma vie est comme un livre ouvert », a-t-il indiqué.
Son surnom de « crocodile » est diversement interprété, mais Mnangagwa en donne une toute autre signification, assurant que cela vient du groupe Crocodile c’est dire le premier groupe de camarades rentrés de Chine après une formation à l’académie militaire de Nankin en 1964 ».