Cette assignation survient dix jours après que M. Zuma, jugé dans son pays pour corruption, a accusé le président de la commission d'enquête d'être "partial" et réclamé qu'il se récuse.
Depuis bientôt deux ans, la commission a entendu des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d'affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour le linge sale de l'ère Zuma.
Au moins 34 témoins à ce jour impliquent directement et indirectement l'ancien président, selon le principal avocat de la commission Paul Pretorius.
"Il est important que M. Zuma comparaisse devant la commission car la plupart des accusation de corruption concernent la période où il était président", a-t-il souligné.
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Mais l'ex-président a refusé à plusieurs reprises de témoigner. En septembre, pour expliquer son absence, ses avocats ont invoqué des risques pour sa santé ou avancé qu'il est "occupé" à préparer sa défense dans un autre dossier de corruption.
Président de la commission et vice-président de la Cour constitutionnelle, Raymond Zondo a ordonné vendredi la convocation de M. Zuma du 16 au 20 novembre.
Rappelant faire son travail, M. Zondo a expliqué donner ainsi à M. Zuma "l'opportunité de se présenter ici et laver son nom".
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Une absence sans motif suffisant, constituera "une infraction pénale", a-t-il ajouté.
Englué dans les scandales, Jacob Zuma avait été poussé à la démission en 2018 et remplacé par Cyril Ramaphosa, qui a promis d'éradiquer la corruption.
L'ancien président sud-africain est soupçonné d'avoir généralisé le pillage des ressources de l'Etat, notamment en favorisant les affaires d'un sulfureux trio d'hommes d'affaires, les frères Gupta.
La commission d'enquête doit siéger jusqu'en mars 2021.