Zuma juge "injuste" que son parti lui ordonne de démissionner

Des visiteurs du Parlement regarde le président Zuma, au Cap, le 14 février 2018.

Le président sud-africain Jacob Zuma estime "très injuste" que son parti, le Congrès national africain (ANC), lui ordonne de démissionner, estimant qu'il n'a rien fait justifiant une telle décision.

"C'est très injuste que ce sujet soit soulevé en permanence", a déclaré le président Zuma dans un entretien en direct accordé à la télévision publique SABC.

"Je n'ai rien fait de mal (...), je suis en désaccord avec la décision" de l'ANC, a déclaré M. Zuma. "Si le parlement dit qu'il ne me veut pas, je partirai", a-t-il ajouté alors que les députés ont prévu de se prononcer jeudi sur une motion de défiance contre lui.

"Lors de discussions" avec la nouvelle direction du parti, "il était clair que les gens disaient 'Zuma doit partir', mon problème est que ce n'est pas nouveau", a poursuivi le président.

"Zuma doit tomber" peut-on lire sur cet écriteau tenu par un militant de l'ANC le 5 février 2018.

"Je trouve très étrange que mon organisation me dise de partir parce qu'il y a un nouveau président de l'ANC (Cyril Ramaphosa depuis décembre), il n'y a pas de texte" prévoyant une telle disposition, a-t-il estimé.

Après des semaines d'hésitations et de réunions, l'ANC a finalement exigé mardi la démission du président de la République, empêtré dans plusieurs scandales de corruption.

>> Lire aussi : L'ANC veut se débarrasser de Zuma d'ici jeudi

Mercredi à la mi-journée, le parti a annoncé le vote d'une motion de défiance au parlement d'ici jeudi si le président n'a pas obtempéré d'ici là.

Avec AFP