L’appel est lancé par le ‘Rassemblement’, la plus grande plate-forme de l'opposition, qui est sous la coupe d’Etienne Tshisekedi et qui boycotte le dialogue politique censé décrisper la tension née de l’impossibilité qu’évoquent les autorités congolaises d’organiser la présidentielle avant le 19 décembre 2016 comme le prévoit la Constitution congolaise.
"La date du 19 septembre correspond à la veille de la date limite fixée par la Constitution congolaise pour convoquer l'élection présidentielle (trois mois avant le terme du mandat présidentiel) ", qui apparaît désormais impossible à organiser dans les temps, affirme M. Matungulu.
"Nous voulons signifier à Kabila qu'il doit quitter la présidence au terme de son mandat", souligne M. Matungulu.
Le ‘Rassemblement’ a été mis sur pied en juin. Il fédère les opposants au chef de l'État (au pouvoir depuis 2001) refusant de participer au "dialogue national" qui s'est ouvert le 1er septembre à Kinshasa sous l'égide de l'Union africaine, à la demande de M. Kabila.
Ce forum est censé permettre à la RDC de sortir de la crise politique née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et permettre un accord sur le calendrier des élections à venir.
La frange minoritaire de l'opposition qui y prend part a suspendu lundi sa présence aux travaux, exigeant l'organisation prioritaire de la présidentielle, avant les autres élections en retard ou à venir.
La majorité plaide au contraire pour l'organisation de toutes les élections en retard avant celle de la présidentielle.
La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter, mais le chef de l'État ne donne aucun signe de vouloir abandonner le pouvoir. En mai, la Cour constitutionnelle l'a autorisé à se maintenir en poste jusqu'à la prise de fonctions d'un successeur élu.
Mardi, le porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu, a accusé en conférence de presse le 'Rassemblement' de n'avoir rien d'autre à "promettre" à la population que "violence, troubles et désolation".