Alassane Ouattara avait promis l'an dernier pendant la
campagne en vue de sa réélection qu'il reviendrait sur l'obligation
faite aux candidats à la présidence d'avoir des parents nés ivoiriens,
une source de tensions dans un pays qui a accueilli de nombreux immigrants.
Le nouveau texte supprime cette clause qui avait été brandie
par les adversaires de l'actuel chef de l'Etat pour l'empêcher
de se présenter à de précédents scrutins et qui était devenu un
symbole d'exclusion pour de nombreux habitants, notamment ceux
du nord du pays dont les racines familiales sont souvent de part
et d'autre des frontières.
Sur les 250 élus, 239 se sont prononcés en faveur de la
réforme et six ont voté contre. La nouvelle Constitution va
désormais être soumise à référendum le 30 octobre.
Le texte supprime également la limite d'âge légale de 75 ans
pour les candidats à la présidence et rend plus faciles les
futures réformes constitutionnelles.
Certains opposants et des organisations de la société civile
ont critiqué la réforme, notamment la création d'un poste de
vice-président et d'un sénat dont le tiers des membres seraient
nommés par le chef de l'Etat.
Avec Reuters