"Il est essentiel que le gouvernement publie immédiatement les contrats pour la vente des parts dans Metalkol et pour les autres transactions non publiées", écrit le Centre Carter dans un communiqué.
La vente révélée par Bloomberg News mardi "a apparemment eu lieu en avril 2016".
Selon ce média, la Gécamines (la Générale des carrières et des mines, entreprise détenue à 100% par l'État congolais) et sa filiale, la Société Immobilière du Congo (SIMCO) ont cédé 25% d'actions dans Metalkol, une société conjointe avec la société Eurasian Resources Group, détentrice du permis de traitement des Rejets de Kolwezi.
Le centre Carter a demandé au gouvernement d'"indiquer le montant des recettes de cette vente ainsi que leur destination et l'utilisation proposée", ajoute cette ONG américaine de défense des droits de l'Homme dans son communiqué.
Les autorités congolaises n'ont pas pu être jointes pour réagir à cette demande.
Contacté par l'AFP, un haut responsable de la Gécamines a déclaré n'avoir "rien à dire à ce sujet".
La législation congolaise impose au gouvernement de rendre publiques les modalités de toute cession des ressources naturelles de l'État sous deux mois.
La RDC est, depuis juillet 2014, membre à part entière de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), qui développe "une norme mondiale visant à promouvoir une gestion ouverte et responsable des ressources naturelles".
En 2012, le Fonds monétaire international (FMI) avait suspendu une ligne de crédit qu'il avait accordée à la RDC en 2009 faute d'avoir obtenu suffisamment d'informations sur une cession de parts dans une entreprise minière appartenant au portefeuille de l'État.
Pays riche en ressources naturelles, la RDC est le premier producteur mondial de cobalt et dispute à la Zambie voisine la place de premier producteur africain de cuivre.
En dépit de ses immenses ressources, l'ancien Congo belge reste un des pays les moins développés au monde.