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L'Union africaine somme Yahya Jammeh de transmettre le pouvoir à Adama Barrow


Le président gambien sortant Yahya Jammeh, 27 septembre 2009.
Le président gambien sortant Yahya Jammeh, 27 septembre 2009.

L'Union africaine (UA) annonce dans un communiqué qu’elle cessera de considérer Yahya Jammeh comme le Chef d’Etat de la Gambie à compter du 19 janvier prochain.

Elle a, dans le même temps, sommé le président gambien sortant de quitter le pouvoir pacifiquement, le menaçant de "sérieuses conséquences" dans le cas contraire.

"A compter du 19 janvier, l'Union africaine cessera de reconnaître le président sortant Yahya Jammeh comme étant le président légitime de la République de Gambie", stipule la déclaration finale adoptée vendredi par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'organisation continentale, à Addis Abeba.

L’UA "demande instamment, une fois encore, au Président sortant, Yahya Jammeh, de respecter la Constitution de la Gambie, les instruments de l’UA et de la CEDEAO, en particulier l’Acte Constitutif et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, en transmettant le pouvoir, le 19 janvier 2017, au Président nouvellement élu de la Gambie, Adama Barrow, comme stipulé dans la Constitution et conformément à la volonté du peuple de ce pays", précise le communiqué.

Cette prise de position intervient alors qu'une médiation ouest-africaine emmenée par le président nigérian Muhammadu Buhari est arrivée vendredi à Banjul pour tenter de convaincre M. Jammeh de laisser la place au président déclaré vainqueur, Adama Barrow, dont l'investiture est prévue le 19 janvier.

Le CPS, dans sa déclaration, menace M. Jammeh de "sérieuses conséquences dans l'éventualité où ses actions conduiraient à une crise qui pourrait entraîner des troubles politiques, un désastre humanitaire et en matière des droits de l'homme, y compris la perte de vies innocentes et la destruction de biens".

L'UA appelle également les forces de sécurité et de défense du pays à la plus grande retenue, soulignant que leur devoir est de "se mettre à la disposition des autorités démocratiquement élues de leur pays".

La Gambie, petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest, est plongée dans une crise depuis que M. Jammeh a annoncé le 9 décembre qu'il ne reconnaissait plus les résultats du scrutin, une semaine après avoir pourtant félicité M. Barrow pour sa victoire.

Depuis son revirement, Yahya Jammeh subit de nombreuses pressions extérieures pour quitter le pouvoir à la fin de son mandat, qui se termine le 18 janvier. Adama Barrow a affirmé qu'il sera investi le 19 janvier et se considèrera président à compter de cette date.

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