Le président américain Donald Trump a rendu hommage lundi aux près de 3.000 victimes des attentats du 11 septembre 2001, assurant que l'Amérique n'oublierait pas et ne se laisserait jamais "intimider".
"L'horreur et l'angoisse de cette journée sombre sont gravées dans nos mémoires pour toujours", a déclaré le président américain lors d'une cérémonie au Pentagone, où s'est écrasé l'un des quatre avions détournés par les pirates de l'air d'Al-Qaïda.
"Ce jour là, le monde a changé, mais nous avons aussi tous changé", a-t-il poursuivi, évoquant ces attaques qui avaient traumatisé le pays et poussé les Etats-Unis à lancer une vaste offensive militaire en Afghanistan pour déloger le régime taliban au pouvoir, qui protégeait les commanditaires des attentats.
"L'Amérique ne peut être intimidée", a-t-il mis en garde à l'attention des "terroristes qui ont tenté de briser la détermination" des Etats-Unis. "Nous faisons en sorte qu'ils n'aient jamais de refuge pour lancer des attaques contre notre pays. Il n'auront nulle part où se cacher sur la terre".
Après avoir longtemps affirmé, avant son élection, qu'il était favorable à un retrait des troupes américaines d'Afghanistan, Donald Trump a annoncé fin août qu'il entendait au contraire envoyer des soldats supplémentaires, sans toutefois avancer de chiffre. Quelque 11.000 militaires américains sont actuellement basés sur place.
Minute de silence à Ground Zero
Peu avant la cérémonie du Pentagone, Donald et Melania Trump avaient observé une minute de silence sous un immense ciel bleu dans les jardins de la Maison Blanche.
Comme chaque année depuis la drame, ce premier moment de recueillement a eu lieu à 08h46 (12h46 GMT), l'heure à laquelle le premier avion de ligne détourné par Al-Qaïda a percuté l'une des deux tours du World Trade Center (WTC) new-yorkais.
Au même moment, une minute de silence était également observée à Ground Zero à New York. Des milliers de personnes se sont réunies devant les deux immenses bassins noirs construits en lieu et place des tours jumelles, en présence du maire de New York Bill de Blasio et de son prédécesseur Michael Bloomberg.
A tour de rôle, deux par deux, des proches des victimes ont entamé la longue lecture des noms des près des 3.000 personnes tuées lors de ces attentats, les plus sanglants jamais commis sur le sol américain.
La lecture, parfois entrecoupée de larmes, a été interrompue uniquement par une seconde minute de silence à 09H05, lorsque le deuxième avion a percuté la tour sud.
De toutes les équipes de premiers secours envoyées sur les lieux le jour de la catastrophe, les pompiers de New York ont payé le plus lourd tribut avec 343 morts sur le coup et 150 décédés depuis des suites de maladies liées à leur intervention.
Au crépuscule et jusqu'à l'aube, deux immenses faisceaux de lumière bleue viendront compléter cet hommage, comme chaque année, et s'élever à plus de six kilomètres de hauteur pour matérialiser les tours jumelles disparues.
Avec AFP