Les animaux ont quitté dans la matinée le parc national sud-africain d'Addo (sud-ouest) par la route vers Port Elizabeth, d'où ils doivent s'envoler plus tard dans la journée à destination du Tchad, a annoncé la direction des parcs nationaux sud-africains.
Au terme d'un vol de près de 5.000 km vers le nord, ils seront lâchés dans le parc national de Zakouma, dans la savane du sud-est tchadien, où ils doivent constituer l'amorce d'un nouveau foyer de rhinocéros noirs.
Le dernier spécimen de cette espèce y avait été observé en 1972.
Le Tchad et l'Afrique du Sud ont signé en 2010 un accord de coopération visant à protéger la biodiversité et à assurer la survie à long terme des espèces animales menacées à Zakouma.
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Après sept ans d'efforts, il a permis d'y réduire quasiment à néant le braconnage, autorisant ainsi la réintroduction des rhinocéros.
"En établissant un foyer de rhinocéros viable et protégé au Tchad, nous contribuons à l'expansion de leur population en Afrique et à la survie d'une espèce qui a beaucoup souffert de braconnage ces dix dernières années", s'est réjoui la ministre sud-africaine de l'Environnement, Edna Molewa.
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Chaque année, des milliers de rhinocéros sont ainsi abattus en Afrique pour leurs cornes, très prisées des adeptes de la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam.
Il reste 5.000 spécimens de rhinocéros noirs sur le continent africain, dont près de 1.900 en Afrique du Sud. Le pays abrite aussi quelque 20.000 rhinocéros blancs, soit 80% de la population mondiale.
Avant le Tchad, des rhinocéros noirs ont déjà été expatriés au Botswana, en Tanzanie, en Zambie, au Malawi ou au Rwanda.
Avec AFP