"Nous sommes un peuple ouvert à l'hospitalité, nous sommes un peuple généreux, nous accueillerons les gens qui sont en difficulté, qui sont dans le désarroi, c'est la tradition de notre pays", a déclaré le président Issoufou à l'issue d'un entretien avec une délégation de l'ONU conduite sa vice-secrétaire générale, Mme Amina Mohamed.
"L'essentiel c'est que les gens ne restent pas longtemps au Niger, il faut que le transit au Niger se passe très vite, que le temps soit minimal, c'est la seule condition que nous posons", a expliqué M. Issoufou devant la presse.
M. Issoufou a salué "la bonne collaboration" avec l'Union européenne (UE) dans la lutte contre la migration clandestine, mais jugé "pas suffisant" le fond fiduciaire d'1,8 milliard d'euros mis en place par l'UE pour son pays. "C'est une goutte d'eau dans les besoins de financement", a-t-il noté.
Le chef de l'Etat a également relevé la "bonne collaboration" avec le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), qui achemine à Niamey des réfugiés bloqués en Libye, en attentant un pays d'accueil.
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Selon le HCR il s'agit de personnes réfugiées "vulnérables" et vivant surtout dans des camps de "détention" libyens.
Fin juin, le Haut-Commissaire de l'ONU aux réfugiés (HCR), Filippo Grandi, en visite à Niamey, a demandé aux pays européens d'accélérer les procédures de départs des pays de transit des réfugiés qu'ils ont décidé d'accueillir sur leur sol.
"Il faut que ces gens partent du Niger", avait-il souhaité. Or, "en six mois" seules "200 personnes" sont parties du Niger, alors que "1.200" autres viennent à peine d'arriver de Libye, avait-il dit.
La partie nord du Niger est une grande zone de transit des migrants à destination de l'Europe.
Des mesures sécuritaires et judiciaires déployées dans la zone avec l'appui de l'UE ont réduit considérablement les flux des candidats, selon Niamey.
Avec AFP