Le sergent José Alves Tadi a écopé de 18 ans de prison et devra payer 1 million de kwanzas de dommages et intérêts à la famille (3.200 euros). Trois autres militaires ayant tiré lors de la manifestation ont été condamnés à un an d'incarcération.
Les autorités avaient eu recours à l'armée pour encadrer la démolition des maisons à Zango, un quartier populaire de Luanda qui devait laisser place à une zone industrielle.
Pendant la manifestation, le jeune Rufino Antonio, 14 ans, avait été mortellement touché au cou, suscitant une grande émotion dans le pays. Des organisations de défense des droits de l'homme avaient réclamé une enquête.
"Un soldat a pointé son arme sur moi. Le garçon était juste derrière moi et je lui ai dit de courir. On s'est caché derrière un manguier. Un tir m'a raté mais a malheureusement touché le garçon", avait affirmé un manifestant.
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"Nous espérons que le verdict d'aujourd'hui va envoyer un message clair: que personne n'est au-dessus de la loi en Angola, et que ceux qui se cachent derrière un uniforme pour commettre des crimes et tuer des civils désarmés peuvent être punis de manière exemplaire", a estimé Zenaida Machado de Human Rights Watch.
Avec AFP