Un convoi de véhicules civils sous escorte militaire a été attaqué près de la ville de Gwoza mardi après-midi, entraînant une brève fusillade.
"Un soldat et un civil ont été tués dans l'embuscade et un bus transportant environ 25 personnes a été emmené", a déclaré à l'AFP l'un des responsables des milices civiles qui combattent aux côtés de l'armée nigériane, Ibrahim Liman.
L'attaque aurait été menée par des combattants de la faction d'Abubakar Shekau, active dans la région de Gwoza, située à la lisière de la forêt de Sambisa, un des bastions du groupe, a indiqué M. Liman.
"D'après les informations que nous avons récoltées, les otages ont été emmenés dans la forêt de Sambisa", a-t-il précisé.
Le convoi se dirigeait vers Maiduguri venant de Gwoza lorsqu'il a été attaqué par les militants vers 15h00 (14h00 GMT).
Une source militaire a confirmé l'incident "qui s'est produit entre Pulka et Gwoza".
"Nous avons perdu un soldat et un civil lors de l'attaque. Nous ne sommes pas sûrs du nombre exact de passagers enlevés mais ils sont plus de 20", a déclaré l'officier qui a requis l'anonymat.
Gideon Buba, un habitant de Maiduguri originaire de Gwoza, a déclaré que son pasteur faisait partie du convoi attaqué, son véhicule se trouvant juste derrière le bus.
"Les hommes armés ont ouvert le feu au milieu du convoi mais des véhicules ont réussi à partir", a rapporté M. Buba. "Mais l'un d'entre eux a été saisi par les hommes armés qui en ont pris le contrôle et sont partis avec dans la forêt", a déclaré M. Buba, citant le récit de son pasteur.
En 2014, au plus fort des violences perpétrées par Boko Haram, l'armée avait fermé la route Maiduguri-Gwoza, longue de 128 kilomètres, à la suite d'attaques incessantes contre des automobilistes par les djihadistes.
En mars, cette route, très empruntée avant le conflit, a été rouverte mais les convois civils - constitués de plusieurs dizaines de véhicules - ont toujours besoin d'une escorte militaire pour se déplacer.
Des milliers de personnes ont été enlevées par Boko Haram depuis le début de l'insurrection en 2009.
Avec AFP