"Cela n'a pas été contenu géographiquement. C'est un défi de taille", a déclaré Pascale Meige de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), de retour d'une visite dans les zones touchées.
L'épicentre de l'épidémie demeure à Mabalako et à Beni dans le Nord-Kivu, mais six autres zones de cette province ont également été touchées, ainsi qu'une dans la province voisine de l'Ituri, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
Depuis que l'épidémie du virus mortel a été déclarée le 1er août dans l'est de la province du Nord-Kivu, 137 cas confirmés ou probables ont été enregistrés, dont 92 décès, selon les autorités sanitaires de la RDC.
Kinshasa a cependant déclaré la semaine dernière que l'épidémie était "sous contrôle", la vitesse de transmission ralentissant considérablement depuis la mi-août.
Selon la responsable de la Croix-Rouge, la lutte contre l'épidémie est toutefois endiguée par les rumeurs parmi les communautés affectées selon lesquelles Ebola est un canular visant à enrichir les agents de santé étrangers, ou bien un stratagème politique lié aux élections imminentes en RDC.
"Le niveau de méfiance est extrêmement élevé", a-t-elle relevé.
La dixième épidémie d'Ebola sur le sol congolais depuis l'apparition du virus en 1976 est survenue dans une zone de grande insécurité, en raison de la présence de dizaines des groupes armées.
La fin de la précédente épidémie avait été décrétée le 24 juillet dans la province de l'Équateur (Nord-ouest), avec un bilan de 33 morts.
Avec AFP