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Des partisans du président de la Cour constitutionnelle matraqués en Guinée


Le président de la cour constitutionnelle de Guinée Kelefa Sall, le 31 octobre 2015.
Le président de la cour constitutionnelle de Guinée Kelefa Sall, le 31 octobre 2015.

Des gendarmes ont violemment dispersé jeudi à Conakry une manifestation de soutien au président de la Cour constitutionnelle guinéenne, Kéléfa Sall, désavoué par les autres magistrats de cette instance, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Réunis pour un "sit-in" devant le siège de la Cour constitutionnelles, des membres de la société civile et des opposants portaient des pancartes et scandaient des slogans favorables au juge Sall, notoirement en froid avec le chef de l'Etat Alpha Condé, lorsque la gendarmerie est intervenue pour disperser le rassemblement.

Les forces de l'ordre ont d'abord fait usage de gaz lacrymogène puis ont distribué des coups de matraque et de botte, selon le correspondant de l'AFP.

"J'ai été roué de coups, de matraque et ils ont même fait exploser une grenade lacrymogène à côté de moi pendant que j'étais par terre", a expliqué un responsable de l'opposition, Faya Millimouno, que le correspondant de l'AFP a vu recevoir des coups de poings et de matraque alors qu'il était au sol.

Un cameraman de la radio privée Global FM, Ibrahima Diallo, a eu le bras cassé par une matraque, selon un responsable de sa radio, tandis que cinq autres jeunes étaient blessés, selon des journalistes locaux présents à la manifestation, qui a rassemblé 500 personnes selon les organisateurs et beaucoup moins selon les autorités.

Le 19 septembre quelque 200 personnes avaient déjà manifesté devant cette cour en soutien à M. Sall, démis de ses fonctions de président début septembre par les huit autres juges de la Cour, qui ont affirmé qu'il avait "perdu toute légitimité et toute confiance de la Cour".

Le président Alpha Condé, dont le second mandat s'achève en 2020, a souvent contesté la pertinence de la limitation du nombre de mandats en Afrique, alors que lors de sa prestation de serment en décembre 2015, M. Sall l'avait mis en garde contre la tentation de toucher à la Constitution.

Avec AFP

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