Sauf surprise, l'actuel président Muhammadu Buhari, candidat à sa propre succession, devrait être désigné samedi par son parti, le All Progressives Congress (APC).
Le Parti démocratique du peuple (PDP), principal parti de l'opposition, a également ouvert tôt dans la matinée sa convention de primaires pour choisir celui qui affrontera l'actuel chef de l'Etat.
Le PDP avait été évincé par l'APC de Buhari en 2015, après 16 ans au pouvoir, lors de la première alternance politique au Nigeria depuis le retour à la démocratie en 1999.
Une douzaine de candidats s'affrontent pour le ticket présidentiel du PDP durant ces primaires dans la ville pétrolière de Port Harcourt (Etat de Rivers), dans le sud-est du pays.
Selon des responsables sur place, au moins 4.000 délégués des 36 Etats et du territoire de la capitale fédérale Abuja devraient voter lors de cet événement qui s'achèvera dimanche.
Les principaux candidats en lice sont l'ancien vice-président Atiku Abubakar, 71 ans, qui s'est déjà présenté quatre fois à la présidentielle, le président du Sénat Bukola Saraki, le gouverneur de l'Etat de Sokoto (nord) Aminu Tambuwal, et Rabiu Kwankwaso, un ancien gouverneur de l'Etat de Kano (nord).
"Nous attendons une très bonne convention, nous travaillons dur pour mettre en place un processus crédible, libre, juste et acceptable", a déclaré à la presse le gouverneur de l'Etat du Delta, Ifeanyi Okowa, qui préside le comité d'organisation des primaires.
Plus de 12.000 policiers ont été déployés à Port-Harcourt pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'incident, selon le porte-parole de la police de l'Etat, Nnamdi Omoni.
A Abuja (nord), quelque 7.000 délégués de l'APC doivent également se rassembler samedi pour confirmer la nomination du président Buhari, lors de primaires qui s'apparentent à une formalité, puisqu'il est seul candidat.
Selon son porte-parole, Garba Shehu, il n'y a "rien d'extraordinaire" au fait d'accorder la priorité au président sortant s'il désire briguer un nouveau mandat.
"Toutefois, notre parti, dans une tradition de vraie démocratie, a ouvert la compétition (...), ceux qui souhaitaient concourir face au président étaient libres de le faire", a-t-il assuré à l'AFP.
Les Nigérians seront appelés aux urnes en février et mars 2019 pour élire un nouveau président, mais aussi leurs gouverneurs et députés.
Le président Buhari, un ancien général de 75 ans, est aujourd'hui très critiqué, notamment pour ses politiques économiques et son incapacité à enrayer les violences dans le pays le plus peuplé d'Afrique, avec 180 millions d'habitants.
Avec AFP