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Seize militants de l'opposition libérés au Cameroun


Maurice Kamto, un des candidats de l'opposition à Yaounde, Cameroun, le 8 octobre 2018.
Maurice Kamto, un des candidats de l'opposition à Yaounde, Cameroun, le 8 octobre 2018.

Seize partisans de l'opposant camerounais Maurice Kamto, qui conteste les résultats de la présidentielle du 7 octobre, ont été libérés mardi après leur arrestation dimanche.

"Tous les 16 ont été libérés. Je suis avec certains d'entre eux", a affirmé Joseph Okala Ebodé, trésorier adjoint du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Dimanche matin, ces militants avaient été arrêtés sur l'esplanade de la cathédrale Notre-Dame de Yaoundé, selon le MRC qui avait indiqué qu'ils manifestaient pacifiquement contre les résultats de la présidentielle.

M. Biya a été réélu pour un septième mandat avec 71,28% des suffrages, et M. Kamto, qui revendique la victoire, est arrivé deuxième avec 14,23% des voix.

Le climat politique s'est tendu au Cameroun depuis la proclamation de ces résultats: les manifestations publiques ont été systématiquement interdites, des conférences de presse empêchées et des militants d'opposition arrêtés brièvement.

Samedi matin, une marche du MRC à Douala avait tourné court, avec l'arrestation d'une cinquantaine de militants, selon le parti. Ils ont été libérés le soir même.

Vendredi soir, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait prévenu que "toutes les tentatives de troubles à l'ordre public seraient traitées avec la plus grande fermeté".

"L'administration a jusqu'alors fait preuve de retenue. Il est toutefois de mon devoir de prévenir que désormais nous n'allons tolérer aucun désordre", avait déclaré le ministre.

En conférence de presse, il avait rappelé "qu'avec la proclamation des résultats (de la présidentielle), le processus est terminé", précisant que "les manifestations publiques doivent désormais se dérouler dans les conditions prévues par la loi".

L'organisation de ces manifestations est soumise à une procédure de déclaration préalable auprès des autorités. Mais les demandes introduites par l'opposition et la société civile se soldent très souvent par des interdictions.

Depuis 1982, M. Biya règne en maître absolu au Cameroun, où il assure son maintien à la tête du pays en s'appuyant sur l'armée, l'administration et sur un parti-Etat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qu'il a créé en 1985.

Avec AFP

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