Lundi, la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) a lancé une grève générale nationale de trois jours et prévoit une marche mardi 18 décembre.
Cette grève était peu suivie à Libreville dans les administrations, les douanes, les transports ou encore l'enseignement. Pour sa part, Dynamique unitaire évalue la mobilisation à plus de 60% sur tout le territoire.
Les membres de ce syndicat protestent en effet contre les mesures d'austérité mises en place en juin par le gouvernement et s'insurgent de l'absence d'interlocuteur, le président Ali Bongo Ondimba étant en convalescence depuis le 24 octobre à la suite d'un Accident vasculaire cérébral (AVC).
Dynamique unitaire exige en outre la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, qui, en l'absence du chef de l'Etat, a modifié la Constitution mi-novembre pour permettre au vice-président d'organiser un Conseil des ministres.
Le secteur pétrolier, essentiel à l'économie du Gabon, était lui aussi touché mardi par une grève générale de trois jours, avec toutefois un service minimum assuré.
L'Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) demande entre autres la réintégration de six employés de Total Gabon, licenciés en août pour avoir participé à une grève.
Un préavis a également été lancé par un syndicat des travailleurs de le Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) pour une grève illimitée à partir du 17 décembre.
Les travailleurs demandent notamment une revalorisation de la grille salariale, selon un communiqué du Syndicat national des travailleurs du secteur de l'eau et de l'électricité.
Les mobilisations sociales ou politiques sont de moins en moins suivies depuis 2016, année d'une présidentielle mouvementée au Gabon. L'économie gabonaise a été touchée par la chute des prix du baril en 2014. Le Fonds monétaire international (FMI) s'est engagé dans des programmes de prêts pour plusieurs pays d'Afrique centrale, dont le Gabon, assujettis à des mesures d'austérité mises en place dans ces Etats.