"Les postes #FAMa de #Mondoro et de #Boulkessy ont été attaqués ce matin, 30 septembre 2019, par des terroristes. C'était respectivement à 01h00 et 04h30", a indiqué l'armée sur Twitter, en ajoutant que "les détails suivront".
"Au moins deux civils ont été tués à Mondoro", a indiqué à l'AFP un élu local.
"Dans la nuit, les jihadistes armés sont venus à Mondoro. Ils sont allés dans le PC (poste de commandement) du camp situé à l'est. Ils ont tiré. L'armée a reculé. Les tirs des jihadistes ont tué deux civils et en ont blessé trois", a raconté cet élu de Mondoro s'exprimant sous couvert d'anonymat.
"Le bilan de l'attaque est de deux morts et de trois blessés par balle, de deux véhicules pick-up avec des munitions, de deux chameau et de 12 vaches emportés par les jihadistes", a confirmé une source sanitaire sur place, jointe par messagerie.
Aucun bilan n'était encore disponible à la mi-journée pour l'attaque contre le camp de Boulkessy, qui a été la cible de "tirs d'obus", selon une source militaire malienne interrogée par l'AFP.
Mondoro et Boulkessy sont deux localités du centre du Mali, région en proie aux attaques jihadistes et aux violences intercommunautaires qui ont fait des centaines de morts ces dernières années.
En mars, neuf soldats maliens avaient été tués dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule à Boulkessy. Quelques jours plus tôt, 17 habitants d'un village proche avaient été tués dans l'explosion d'un cadavre piégé.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.