L'opposition a refusé de participer au scrutin faute d'avoir obtenu du gouvernement les garanties qu'elle juge nécessaires pour qu'il soit "transparent, libre et démcoratique".
Chef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, l'ex-colonel putschiste Azali Assoumani a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 24 mars dernier, crédité par la Commission électorale de 59,09% des suffrages.
Ses adversaires, qui comparent son régime à une "dictature", ont refusé de reconnaître les résultats en dénonçant, comme la plupart des observateurs, des fraudes caractérisées.
"Nous avons tiré les enseignements des scrutins passés viciés par la fraude massive et le non-respect du code électoral", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Union de l'opposition, Ibrahim Abdourazak Razida, pour justifier le boycottage.
"On n'a pas confiance dans les arbitres des élections, la commission électorale, la Cour suprême, les forces de l'ordre", a-t-il dit, "on ne fait pas campagne et on préconise l'abstention".
Les appels du pied du chef de l'Etat sont restés lettre morte, la campagne du premier tour, ouverte le 18 décembre, se résume donc à une lutte entre "amis" des trois partis de la coalition pro-Azali et des candidats indépendants.
Malgré ce scrutin à sens unique, la majorité présidentielle a écarté tout risque de tensions fratricides.
"Les partis de la majorité sont en compétition entre eux, pour que chacun mesure ses forces, mais on se retrouvera au second tour", a d'ores et déjà prédit Youssouf Mohamed Ali, dit Belou, chef de cabinet du président et secrétaire général de sa Convention pour le renouveau des Comores (CRC).
"On part en rangs dispersés faute d'adversaires, sinon on y serait allé unis", a renchéri le ministre de la Production, Ali Houmed Msaidié.
Vingt-quatre sièges sont à pourvoir au suffrage universel direct dans la nouvelle assemblée comorienne.
Le second tour des législatives est prévu le 23 février. Il sera couplé avec des municipales.