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Barrage du Nil : après des progrès, l'Egypte dit vouloir "poursuivre ses efforts"


Vue générale sur le Nil Bleu.
Vue générale sur le Nil Bleu.

Le Caire a exprimé jeudi son souhait de "poursuivre ses efforts" en vue d'un "accord final", après les progrès enregistrés dans les négociations entre l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan au sujet du grand barrage éthiopien sur le Nil Bleu.

"L'Egypte souhaite poursuivre ses efforts en vue de conclure un accord final équilibré, juste et qui préservera les intérêts communs des trois pays", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, recourant à une rhétorique plus conciliante qu'à l'accoutumée sur ce dossier brûlant.

Mercredi, Le Caire, Addis Abeba et Khartoum ont esquissé un compromis et se sont à nouveau donné rendez-vous fin janvier à Washington pour surmonter les dernières divergences.

Cet accord préliminaire représente en lui-même "un progrès majeur pour cette crise qui dure depuis une décennie", a commenté auprès de l'AFP Hani Raslan, un analyste du Centre Al-Ahram d'études politiques et stratégiques.

Il "est proche des exigences égyptiennes mais beaucoup de questions techniques doivent encore être aplanies", a-t-il ajouté.

Les progrès enregistrés mercredi témoignent toutefois du chemin parcouru depuis l'an dernier, époque à laquelle l'International Crisis Group (ICG) mettait en garde dans un rapport contre un "conflit violent" entre les trois pays du bassin du Nil.

Long de 1,8 km et haut de 145 m, le Grand barrage éthiopien de la renaissance (GERD), dont les travaux ont débuté en 2011, doit devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, et ce projet inquiète vivement l'Egypte, située en aval.

L'Egypte, dont 97% des besoins en eau sont fournis par le Nil, a régulièrement fait part de ces inquiétudes, évoquant une "menace existentielle".

Pour sa part, l'Ethiopie a demandé récemment à l'Afrique du Sud d'intervenir pour tenter de contribuer à apaiser le différend avec l'Egypte.

Après neuf années de discussions entre l'Ethiopie, l'Égypte et le Soudan, pays où le Nil Bleu converge avec le Nil Blanc avant de poursuivre sa route vers l'Egypte, la question la plus épineuse reste la vitesse de remplissage du réservoir.

Dans un accord préliminaire, l'Ethiopie a accepté de procéder à ce remplissage en plusieurs étapes et uniquement durant les mois d'été, soit la saison humide.

Addis Abeba prendra aussi en considération "les conditions hydrologiques" dans la région du Nil Bleu, selon la déclaration conjointe publiée mercredi par le Trésor américain.

La date du 29 janvier pour aboutir à la signature d'un accord final à Washington a été fixée par le Trésor américain et la Banque mondiale, qui parrainent le processus.

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