A l'origine de la messe et des marches de 2018, le collectif chrétien du Comité laïc de coordination (CLC) a demandé aux autorités "justice" pour les familles des victimes.
Le CLC a envisagé de "porter plainte et se constituer partie civile aux côtés de toutes ces victimes".
La messe a été dite à l'occasion du deuxième anniversaire de la mort du militant des droits de l'homme Rossy Mukendi, tué dans la dernière des trois marches le 25 févrierv 2018. Un policier avait été arrêté le jour suivant.
Une quinzaine de manifestants avaient été tués les 31 décembre 2017, 21 janvier et 25 février 2018.
Les noms des militants morts lors de ces marches étaient inscrits sur un pagne imprimé pour la circonstance.
C'étaient "des dignes fils qui ont donné leur vie pour la démocratie dans notre pays", a résumé l'officiant, Mgr Edouard Kisonga, évêque auxiliaire de Kinshasa.
"Le CLC demande avec insistance au gouvernement que la date du 16 février soit reconnue officiellement dans le calendrier national comme jour férié en hommage aux martyrs de la démocratie", a déclaré Gertrude Ekombe, membre de la coordination du Le CLC.
Une autre marche des chrétiens avait été sévèrement réprimée (plusieurs dizaines de morts) le 16 février 1992 sous l'ex-dictateur Mobutu Sese Seko.
Après la présidentielle organisée en décembre 2018, l'ancien opposant Tshisekedi a été proclamé vainqueur du scrutin et investi le 24 janvier 2019 en présence de son prédécesseur Kabila.