"La Belgique a estimé que sa sécurité, sa liberté voire sa vie étaient en danger dans le Congo de Tshisekedi", a déclaré l'avocat.
Franck Diongo, ex-député, président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), a été un éphémère candidat à la présidentielle l'an dernier. Il s'était rallié à la candidature de Moïse Katumbi, qui est arrivé deuxième de l'élection du 20 décembre avec 18% des voix, contre plus de 73% au président sortant.
Devant des journalistes à Bruxelles, M. Diongo a expliqué avoir été "éliminé politiquement" par le régime de Félix Tshisekedi alors même qu'il fut compagnon de route de son père, Etienne Tshisekedi (1932-2017), figure historique de l'opposition en RDC.
Avant la présidentielle, le président du MLP a effectué près d'un mois de détention l'été dernier en République démocratique du Congo. Il s'est plaint d'avoir été torturé en détention après une arrestation qu'il juge arbitraire le 20 juin dans la foulée de la cérémonie d'enterrement d'une autre figure politique à laquelle participait Félix Tshisekedi.
Le président congolais "a signé le billet de son arrestation à la sortie de ce deuil", a accusé Me Deswaef, présentant Franck Diongo comme "une victime de l'appareil répressif congolais". L'avocat a aussi souligné avoir déposé devant la justice belge une plainte "visant directement" Christian Ndaywel, directeur général du Renseignement militaire congolais, soupçonné d'avoir ordonné les actes de torture.
Me Deswaef a dit espérer que cette plainte soit jointe à une autre déposée en Belgique à la fin de l'année dernière au nom de la famille de Chérubin Okendé, un opposant retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet 2023 à Kinshasa. Le général-major Ndwayel a la nationalité belge, ce qui est "un élément capital" permettant à la justice belge de le poursuivre, avait expliqué l'avocat en novembre 2023.
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