Lors d’une récente déposition au Congrès américain, le No 1 américain pour les Affaires africaines, Jendayi Frazier, a dit que les élections présidentielles d’avril au Nigeria ont été « entachées d’irrégularités graves » et sont « une grande déception , à la fois pour le Nigeria et les Etats-Unis. »
Des informations crédibles ont fait état de fraude, de bourrage des urnes et d’un manque de transparence dans le décompte des voix, a dit Madame Frazier avant d’ajouter : « cela met en évidence les nombreux défis importants qui continuent d’entraver l’avènement d’un gouvernement effectif au Nigeria. »
« L’ampleur des problèmes relevés pendant le scrutin a mis au jour les faiblesses du système électoral et menace maintenant la démocratie fragile de ce pays. Par conséquent, résoudre rapidement ces problèmes doit être une priorité immédiate pour le gouvernement du président Yar’Adua. Il s’agira, entre autres, de permettre aux recours légaux de suivre leur cours et de respecter les résultats. Il faudra également prendre des dispositions pour remédier aux carences du système électoral, notamment de rendre la commission électorale pleinement indépendante. Notre politique est d’encourager fermement le nouveau gouvernement à s’atteler à ces problèmes, dès le début de son mandat », a déclaré Mme Frazier.
Oeuvrer avec le Nigeria dans le domaine des réformes politiques, de la sécurité régionale et des opportunités économiques est le meilleur moyen, pour les Etats-Unis, de renforcer la fragile démocratie dans ce pays ouest-africain, a dit la secrétaire d’Etat adjointe pour les Affaires étrangères, Jendayi Frazer. « Les objectifs de la politique américaine au Nigeria sont de renforcer la stabilité sociale, en encourageant le pluralisme, la démocratie et la bonne gouvernance ; de promouvoir une croissance économique reposant sur les principes du libre marché, pour réduire la pauvreté de manière durable ; et d’améliorer les capacités du Nigeria pour qu’il puisse jouer le rôle de partenaire responsable dans la région et dans les échanges commerciaux bilatéraux », a-t-elle assuré.
Le meilleur moyen pour les Etats-Unis d’atteindre ces objectifs, a affirmé Madame Frazer, est d’exercer des pressions sur le plan diplomatique pour que le Nigeria fasse des réformes, de partager les connaissances techniques et d’encourager le secteur privé « à favoriser des investissements propres à créer des emplois et à favoriser des profondes réformes, au plan de la bonne gouvernance. »