Depuis 10 ans, les partenariats entre des sociétés africaines et américaines se sont multipliés, à la fois dans les secteurs privé et public. C’est une époque passionnante pour le continent qui jouit actuellement de meilleures perspectives économiques et politiques, affirme Mme Jendayi Frazer, la secrétaire d’Etat adjointe chargée des Affaires africaines.
Cette tendance positive s’observe dans le domaine des échanges commerciaux. Il y a sept ans, une loi visant à accroître le commerce entre les Etats-Unis et l’Afrique a été promulguée à Washington . Ce texte dit « Loi pour la croissance et les opportunités en Afrique », ou AGOA, vise à promouvoir les échanges commerciaux et la croissance économique comme alternative à la dépendance du continent vis-à-vis de l’aide étrangère. En Afrique sub-saharienne, 39 pays sont actuellement éligibles à l’AGOA qui leur permettra d’exporter, en franchise de douane et hors quota, bon nombre de leurs produits vers les Etats-Unis.
En 2006, les exportations africaines, à l’exclusion du secteur énergétique, ont augmenté de manière importante. Cette hausse a été de 21% dans le secteur des minéraux et des métaux, 22% pour les exportations de fleurs, 30% pour les chaussures et 81% pour les matériels de transport. Le Kenya exporte aux Etats-Unis des roses, des conserves d’ananas et des essences naturelles ; la République démocratique du Congo, elle, exporte du minerai de cuivre et de tungstène tandis que les exportations de textiles du Ghana ont fait un bond de 250% depuis 2001.
De tels échanges commerciaux et initiatives d’affaires du secteur privé sont d’une importance vitale pour réduire la pauvreté en Afrique, a dit la secrétaire d’Etat adjointe pour les affaires africaines. « Dans le cadre de nos efforts pour promouvoir la croissance économique et le développement, nous encourageons particulièrement le secteur privé à devenir la locomotive de cette croissance à l’appui du libre marché », a souligné Jendayi Frazer.
Ainsi que la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice l’a dit, pour les Etats-Unis, l’Afrique ne doit pas être considérée comme la somme de ses problèmes ou un objet de pitié par la communauté internationale. Nous considérons, a-t-elle souligné, que les hommes et les femmes de l’Afrique sont responsables de leur propre destinée, en tant que personnes dignes, qui ont le droit de s’épanouir dans la liberté et portent la responsabilité de leur propre réussite. « Les Etats-Unis sont convaincus que cette réussite repose sur la force et l’esprit des Africains eux-mêmes », a souligné la secrétaire d’Etat Rice.